Les
premiers mots du ministre DARMANIN à l’occasion du conseil commun
de la fonction publique (CCFP), le 10/07/2017, débordaient de bons
sentiments : « l’honneur qui est le mien de présider,
pour la 1ère fois ce conseil ». « Je m’étais engagé
à le réunir avant le 14 juillet, promesse tenue ! »
« Cette enceinte est hautement symbolique du dialogue social
sur lequel je souhaite appuyer mon action ».
N’en
jetez plus ! Mais il est rare de voir dans un même discours,
martelé avec autant de force, tout (l’affirmation du dialogue
social) et son contraire (l’énoncé de mesures lourdes de
conséquences, prises sans aucun dialogue) : gel du point
d’indice au moins jusqu’en 2018, calendrier des accords PPCR
remis en cause (et donc remise en cause de la signature de l’Etat),
rétablissement du jour de carence, ouverture de cahiers de doléances
sur le fonctionnement des services publics, affirmation que le
pouvoir d’achat des fonctionnaires a augmenté, alors même que le
point d’indice n’augmente que de 1,2 % entre 2010 et 2018,
etc. Sans parler de la CSG (augmentation certaine, mais aucune
réflexion aboutie sur une possible compensation). Bref : des
fonctionnaires jetés en pâture, sans retenue, et avec un dogmatisme
d’un autre temps.
Avant
de s’attaquer au fond, ce ministre devra très rapidement prendre
conseil pour modifier radicalement ses méthodes. Sinon, ce sont les
agents des 3 fonctions publiques qu’il se mettra massivement et
définitivement à dos.