mardi 31 août 2010

7 septembre 2010 : la CFTC-MI lance le concept de grève équitable



Le 7 septembre, la CFTC-MI appelle à une large participation aux manifestations, sans pour autant faire grève. Pour celles et ceux qui le peuvent, nous les invitons donc à déposer une 1/2 RTT ou une 1/2 journée de congés pour se rendre aux manifestations en question.
En effet, consciente des contraintes qu’engendrent les grèves à répétition dans un contexte de forte crise économique, et surtout du très faible impact qu’elles ont dans le fonctionnement des préfectures, sous-préfectures, administration centrale, ainsi que dans les services administratifs de la police et de la gendarmerie (administrations entrant dans le champ d'action de la CFTC-MI), notre organisation préfère rendre visible le mécontentement par la présence dans la rue. Pour autant, notre solidarité reste pleine et entière. Dans ce contexte, la grève équitable consiste à verser à une organisation caritative ou humanitaire l'équivalent d'une journée de grève dans la fonction publique, soit 1/30e du salaire brut (ou moins, selon les moyens de chacun).
Cette formule est triplement satisfaisante :
1/ contrairement à la grève classique, l'argent "non gagné" ne tombe pas dans l'escarcelle de ceux qui nous ont poussé à faire grève,
2/ la somme ainsi versée sera récupérée par le donateur aux 2/3 ou aux 3/4 (selon le type d'organisations bénéficiaires), dans la mesure où il est imposable sur le revenu (déduction fiscale),
3/ nous rendons notre journée d'action pleinement satisfaisante, car nous venons en aide aux nécessiteux et aux malades.
Néanmoins, cela ne vaut pas renonciation définitive à la grève classique. Nous étudierons les situations au cas par cas, selon le contexte.

mercredi 4 août 2010

RÉSERVE D’OBJECTIFS : LA PÉRENNISATION D’UN SYSTÈME AMBIGÜ.



Le ministère de l’Intérieur vient de fixer les montants de la réserve d’objectif pour 2010 (« primes au mérite »). Le taux moyen annuel sera de 350 € par agent, étant entendu qu’il ne s’agit que d’une moyenne. Dans la pratique, cela peut aller de 50 à 850 € (et même, « à titre exceptionnel », 1000 €).Précision : elle doit être attribuée à au moins 40 % des agents, … mais n’a pas vocation à bénéficier à l’ensemble du personnel. Elle est indépendante du TMO. Elle peut prendre la forme d’une prime individuelle ou bien être versée dans le cadre d’un travail d’équipe.Son attribution doit s’articuler avec l’atteinte des objectifs fixés lors des entretiens professionnels.Elle n’a pas vocation à être attribuée à une catégorie de personnel plus qu’à une autre (A, B ou C, indifféremment).Les critères peuvent notamment être les suivants : agents fortement sollicités par la mise en œuvre d’une réforme, surcroît momentané d’activité, qualité du travail, engagement personnel, esprit d’équipe, implication dans la modernisation des procédures, etc…La CFTC émet plusieurs réserves majeures, concernant ce dispositif : après des années de fonctionnement, nous n’avons pas encore pu faire le constat d’un système objectif, qui ne lèserait personne. Effectivement, beaucoup restent sur la touche et n’ont rien, même avec un travail de qualité. Sans parler des écarts considérables dans les montants (entre 0 et 1000 €). La concertation avec les organisations syndicales est réduite à sa plus simple expression (passage en CTP, et chacun sait ce que cela veut dire). Autre bizarrerie : le taux moyen est de 450 € en centrale et en PRIF, contre 350 € ailleurs. Bref, dans ce domaine comme dans d’autres, le combat n’est pas fini.