jeudi 1 octobre 2015

REVALORISATION SALARIALE DANS LA FONCTION PUBLIQUE : VIOLENT RETOUR DE BOOMERANG


L’accord de revalorisation salariale (dit PPCR), a été rejeté par 3 syndicats sur 9 (FO, CGT et Solidaires). Il aurait donc dû être abandonné, car ces 3 syndicats représentent 48,5 % des voix, contre 43,8 % pour les 6 autres syndicats représentatifs dans la fonction publique (dont la CFTC).
Un accord théoriquement abandonné, mais un 1er Ministre qui passe en force pour le faire appliquer : c’est la conséquence des accords de Bercy (2008), maintenus après 2012, qui, en établissant la règle de l’accord majoritaire sur la base du poids respectif de chacun aux dernières élections, bloquent toute possibilité d’avancée sociale. D'où la grosse impression de fiasco du dialogue social, dans ce dossier.
Il aurait suffi, comme dans les accords d’entreprise du secteur privé, de prévoir la validation d’un accord à partir du seuil de 30 % cumulé avec l’absence d’opposition des syndicats représentant au moins 50% des voix, pour permettre des avancées. Au lieu de cela, on a laissé triompher la logique d’affrontement.
La CFTC, quant à elle, est satisfaite d’apprendre que l’accord s’appliquera quand même (malgré ses imperfections, il représente un progrès), mais elle souhaite que les pouvoirs publics tirent les leçons de ce terrible cafouillage, en instituant une règle cohérente, à l’instar du secteur privé, une règle qui permette le bon équilibre entre force de propositions et capacité de blocage si cela s’impose.