L’accord
de revalorisation salariale (dit
PPCR),
a été rejeté par 3 syndicats sur 9 (FO, CGT et Solidaires). Il
aurait donc dû être abandonné, car ces 3 syndicats représentent
48,5 % des voix, contre 43,8 % pour les 6 autres syndicats
représentatifs
dans la fonction publique (dont
la CFTC).
Un
accord théoriquement abandonné,
mais
un 1er
Ministre qui passe en force pour le faire appliquer : c’est la
conséquence des accords
de Bercy (2008),
maintenus après 2012,
qui, en établissant la règle de l’accord majoritaire sur la base
du poids respectif de chacun aux dernières élections, bloquent
toute possibilité d’avancée sociale. D'où la grosse impression de fiasco du dialogue social, dans ce dossier.
Il
aurait suffi, comme dans les accords d’entreprise du secteur privé,
de prévoir la validation
d’un accord à partir du seuil de 30 %
cumulé
avec l’absence d’opposition des syndicats représentant au moins
50% des voix, pour
permettre des avancées. Au lieu de cela, on a laissé triompher la
logique d’affrontement.
La
CFTC, quant à elle, est satisfaite d’apprendre que l’accord
s’appliquera quand même (malgré ses imperfections, il représente un progrès), mais elle souhaite que les pouvoirs
publics tirent les leçons de ce terrible cafouillage, en
instituant une règle cohérente, à l’instar du secteur privé,
une règle qui permette le bon équilibre entre force de propositions
et capacité de blocage si cela s’impose.