jeudi 2 février 2023

REFORME DES RETRAITES : VRAIMENT PAS D'AUTRES SOLUTIONS QUE 64 ANS ?

 

En 2010, l'âge légal de départ à la retraite est passé de 60 à 62 ans. Puis, en 2014, une autre réforme a prévu une augmentation progressive des années de cotisation pour pouvoir prétendre à une retraite à taux plein, portant le nombre d'années nécessaires à 43 ans, contre 40 ans auparavant (et même 37.5 années antérieurement). 

Aujourd'hui, on nous explique qu'il est vital de repousser l'âge légal de 62 à 64 ans et d'accélérer le calendrier de passage à 43 années de cotisation.

Pourquoi ne pas maintenir l'âge légal de départ à 62 ans et laisser chacun décider, en fonction de sa situation, de poursuivre ou pas jusqu'à avoir 43 années de cotisation, voire plus ?

 En admettant qu'il y ait vraiment un problème de déficit des caisses de retraite (ce qui n'a pas vraiment été démontré), pourquoi ne pas mettre sur la table diverses solutions alternatives, potentiellement cumulables entre elles ? Cela pourrait être, par exemple, un prélèvement de 1 % sur les revenus des capitaux, ainsi qu'un prélèvement de 1 % sur les pensions de retraites à partir d'un niveau de pension à définir, pour ne pas pénaliser les plus petites retraites. Ce serait ainsi une sorte de contribution solidarité d'une part de celles et ceux qui ont misé sur le capital, d'autre part des générations parties à la retraite à 60 ou 62 ans envers celles et ceux qui devront partir à 64 ans.

Ce ne sont là que des pistes, rien de bien arrêté, mais en y réfléchissant, des solutions autres que le recul de l'âge légal sont possibles, pour peu que les pouvoirs publics veuillent bien négocier, ce qu'ils n'ont jamais réellement fait puisqu'il y a tout juste eu consultations bilatérales avec les syndicats, ce qui n'a rien à voir avec une concertation, encore moins avec une négociation.