Le
secrétaire général du ministère de l’intérieur vient
d’annoncer l’attribution d’une prime de 150 € à tout le
personnel des préfectures et sous-préfectures, sans distinction de
grade ou de temps de travail. Il s’agit d’une prime
exceptionnelle, qui n’a donc pas vocation à être reconduite.
C’est
bon à prendre, et il faut savoir gré à l’administration de ce
geste. Mais cela ne doit pas faire oublier le reste : d’abord
le fameux « plan préfectures nouvelle génération »
(alias « PPNG »),
qui va squelettiser un peu plus nos préfectures et sous-préfectures
(quoi qu’on en dise), ensuite un régime indemnitaire qui n’aura
pas gagné un centime entre 2014 et 2015.
Dans
un tel contexte, certains ne devraient pas s’autoriser à clamer
que ces 150 €, ce serait grâce à eux, histoire de rester dans une
incessante flatterie électorale. Se vantent-ils d’avoir œuvré
pour que capote l’accord PPCR qui prévoit une revalorisation
salariale dans la fonction publique dans les prochaines années ?
De là à ce que, demain, sans vergogne, ils fassent des pieds et des
mains pour intégrer le groupe de suivi de cet accord, alors même
qu’ils ne le signent pas ... !
La
crise est là, certainement plus dure encore demain qu’aujourd’hui.
Continuons tous à travailler humblement à obtenir ce qui est le
plus juste, continuons à dialoguer avec ceux qui le veulent (trop
rares, hélas, y compris au sein d’une administration qui
communique bien plus sur le dialogue social qu’elle ne le pratique
réellement), sans esbroufe.