C’est
une question que l’on peut légitimement se poser, après l’offensive de
communication tous azimuts de ces dernières semaines (présence du ministre de
l’intérieur au CT spécial des préfectures du 9/06, démultiplication de son
message dans toutes les préfectures et sous-préfectures, 7 groupes de travail
estivaux devant aboutir prochainement à une nouvelle DNO). On en passe et des
meilleurs.
Pour autant, quelles
sont nos certitudes, à court ou moyen terme ? Il y en a essentiellement
2 : d’une part, la baisse des effectifs des préfectures et sous-préfectures va culminer
à - 750 en 2016, un record ! Nous étions légèrement en dessous, ces dernières
années, mais depuis 10 ans, la fonte des effectifs est continue et très forte, plusieurs
centaines chaque année ; d'autre part la suppression de certains guichets
d’accueil essentiels. Cela concernera au moins les cartes grises, mais
certainement aussi les permis de conduire, et rien ne dit qu'ils s’arrêteront là.
Parler d’Internet et de virtualisation suffit-il à une bonne communication sur le plan
« préfectures nouvelle génération » ? Où est le progrès ?
Dans la délégation au secteur privé (cartes grises déléguées aux garages et aux
assurances ?) de ce qui est une prérogative du service public ?
Pourvu
que les syndicats qui ont accepté de participer aux groupes de travail ne
servent pas, à leur insu, de faire-valoir ou d’alibi à un projet destructeur
d’emplois et affaiblissant la présence de l’État dans les territoires. La CFTC-MI émet, quant à elle, les plus grandes réserves.