Pénaliser
5 millions de fonctionnaires (dont une bonne partie à salaires très
modestes) en gelant le point d'indice jusqu'en 2017, alors qu'il est
déjà bloqué depuis 2010, c'est d'abord une injustice profonde.
Hormis quelques rares ministères, la fonction publique de l'Etat a
vu fondre ses effectifs depuis 10 ans. Concrètement, sur le terrain,
nous sommes « à l'os ». Moins de fonctionnaires mais
mieux payés, nous avait-on dit. On connaît le résultat. Et, d'un
point de vue économique, comment espérer de la croissance quand on
freine la consommation de millions de gens ? Dans ce contexte,
la « clause de revoyure » du point d'indice en fonction
de la croissance ressemble à un marché de dupe. Les pouvoirs
publics prennent la mauvaise voie car ils ne s'attaquent pas à des
réformes structurelles, mais font du « grattage ». Et où
est le dialogue social tant vanté, quand on voit que les décisions
sont annoncées unilatéralement sans concertation ?
L'Intersyndicale
fonction publique (dont la CFTC, bien sûr) a demandé à être reçue
par le Premier
ministre avant le 15 mai, date programmée pour une journée
d'action. A
suivre.