A l’approche des élections présidentielles, le sort des fonctionnaires est un enjeu majeur du débat : dans un camp, on les jette en pâture à grands coups de chiffres (volonté affichée d'en supprimer au moins 500 000 sur 5 ans), mais en finissant par admettre d’une part que ce ne sera pas facile, sauf à ne remplacer plus aucun départ à la retraite y compris dans les secteurs sensibles (santé, sécurité, éducation), d’autre part qu’il faudra d’abord s’en prendre à la fonction publique territoriale (ce qui, au nom du principe d’autonomie des collectivités, est impossible, sauf à modifier la Constitution).
Dans
l’autre camp, on joue les grands défenseurs des fonctionnaires,
comme si nous n’avions pas subi, ces dernières années, des
réductions drastiques d’effectifs (qui se poursuivent).
Après
les surenchères de tous bords, il faudra bien, au printemps prochain
et quel que soit le « vainqueur », s’asseoir
autour d’une même table avec les organisations syndicales, et
commencer à discuter sérieusement. Entre temps, l’électeur aura
été abreuvé de données contradictoires, ce qui n’aura pas
contribué au renouvellement des idées, encore moins des pratiques.