Il
est courant d’entendre dire que « les syndicats »
français (facilité et abus de langage les englobant tous !) ne représentent
pas grand monde et qu’ils refusent les évolutions. Beaucoup
d’hommes politiques et parfois certains médias reprennent à
longueur d’année ces propos, de façon caricaturale. Dans
l’actuelle période de crise, c’est encore plus vérifiable.
Mais
très peu soulèvent une autre question : et s’il n’y avait
pas que les "syndicats" qui ne savent pas dialoguer ? Les
pouvoirs publics, les décideurs font-ils mieux, eux, dans ce
domaine ?
Et
si les mouvements sociaux en France étaient aussi, en bonne partie,
dus à l’incapacité des décideurs à entamer des discussions de
confiance très tôt dans les processus de négociation ? S’ils
étaient aussi dus à une certaine forme de rigidité ? Dans une
crise, il n’y a jamais un seul responsable. Le dit-on assez ?
A
notre simple niveau de syndicat CFTC du ministère de l’intérieur,
nous faisons ce constat de l’incapacité de l’administration à
avoir vis-à-vis de nous une attitude d’ouverture. Son comportement va jusqu’à la
caricature, jusqu’à réussir l’exploit de braquer contre elle un
syndicat constructif et ouvert au dialogue. Et que dire quand le
premier ministre souligne la qualité du travail effectué avec la
confédération CFTC, pendant que les services du ministre de
l’intérieur ont un comportement choquant avec cette même CFTC dans leur périmètre de
compétence ? A méditer ...